A la fin du 19ème siècle, les fauves étaient peux répandus dans les cirques, c’est dans les ménagerie foraine que le public pouvait les découvrir et admirer leurs performances.Dans les dites ménageries, c’était souvent la femme ou la fille du propriétaire qui entrait dans la cage.
Carte postale collection Philippe Ros |
L’une des plus célèbre fut sans aucun doute Nouma Hawa.
Une légende raconte qu’elle était une jeune Princesse indienne appelée Nouma Hawa autrement dit « Rosée du soir » et volée à sa famille elle grandit dans la jungle.
La vérité n’est pas si exotique, fille de paysan, illettrée, elle se plaisait à courir les foires.
C’est dans une de ces foires qu’elle rencontra le dompteur Pernet. Ils se marièrent, Nouma débuta sa carrière comme charmeuse de serpent. Le dompteur succomba à des blessures causée par un lion en 1883. Elle reprit la ménagerie avec la quelle elle tournait en France, en Italie et en Suisse.
Gravure collection Philippe Ros |
A Lyon en 1881 ou la ménagerie Bidel séjournait en même temps que la sienne, elle lança un défi à M. Bidel, lui proposant d’entrer en personne dans la cage de tout ces lions et animaux.
M Bidel lui écrivit qu’il « relevait le gant »mais a une condition, que le perdant verserai dix milles francs au gagnant et que les deux représentations seront données au pauvres. Qu'il soit bien entendu que je m’engage à faire faire aux animaux de Miss Nouma Hawa ce qu’ils ont l’habitude de faire et même d’avantage et que cette dernière doit s’engager à entrer seule dans la cage de mes animaux et faire exécutez le même travail que moi à tout ceux que je présente chaque soir.
Malheureusement à ma connaissance il n’y a pas d’article de presse confirmant que le défit eu bien lieu.
Photographie Boissonnas collection Philippe Ros |
Bien des péripéties jonchent sa carrière, en 1915 elle vend sa ménagerie .
Photographie Boissonnas collection Philippe Ros |
Le journal de Geneve du 18 juin 1925 annonce son décès comme suit:
Mme Nouma Hawa est décédée.
La doyenne des forains de Genève est décédée mercredi à l’hôpital cantonal. Qui ne se rappelle l’intrépide dompteuse qui il y a une vingtaine d’année installelait encore sa ménagerie sur le pont de l’Ile.
De son nom Marie-Louise Bernet, veuve Grenier, Mme Nouma Hawa était âgée de 80 ans. Depuis peu de jours, ses forces déclinait, elle du être transportée à l’hôpital. Il n’y a pas longtemps encore que, chaque après-midi , on la payait se promenant dans les allées de la plaine de Plainpalais.
Elle avait au cours de sa longue carrière, plusieurs fois blessée par des fauves. Il y a une trentaine d’année qu’elle avait élu domicile dans notre ville.
Gazette de Lausanne 17 aout 1887 |
Gazette de Lausanne 7 aout 1891 |
Journal de Geneve 10 juillet 1891 |